Et soudain, surgit face au vent

Lima, début mars. Une journée dans la vie de deux intrépides découvreurs de mondes. A 9h, tels Chuck Norris, ils se lèvent. Allez, 9h30. A 10h30, tels Schwarzie, ils nettoient la plage Waikiki de Lima de leurs mains nues. A 11h47, tels le commandant Cousteau, ils épousent l’élément marin et atteignent l’hyperespace, tellement que ça…

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King Kong au Pérou

A Lambayeque, des rapaces sont toujours à apercevoir dans le ciel bleu très clair. A Lambayeque, les mots King Kong sont partout, c’est le nom d’une sucrerie que je n’ai pas goûtée. Cactus et eucalyptus, déchets et gravats le long des routes de terre et de trous sur lesquelles klaxonnent les tricycles à moteur, qui…

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Quitter Quito

Vingt-huit jours, au total, vingt-huit jours passés dans cette ville d’antennes et de volcans, d’alarmes de voitures et d’odeurs de côtelettes, de maisons blanches et de barrières électriques, depuis l’aurore du 3 janvier. N’avoir mis les pieds qu’une seule journée dans le centre colonial, mais avoir arpenté Colón, Amazonas et l’avenue du 6 Décembre de…

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Les rives du río Napo

Yasuní et le pétrole (2/2) Des vieilles maisons en bois, une école, une plantation de cacao financée par la fondation Repsol, une cabane d’ordinateurs financée par Eurosolar, une maison communale en béton étouffant financée, comme le Lodge, par la compagnie pétrolière américaine Occidental, il y a treize ans. Ce week-end de début février, la salle…

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Le puma de Sani Isla

Yasuní et le pétrole (1/2) Fredy Gualinga est assis au bout de la table, sous le toit en bois. La nuit est tombée sur la jungle, les yeux des caïmans se terrent dans l’obscurité, la lampe torche des touristes les trouvera peut-être, tout à l’heure. Sur ses pilotis, la grande salle à manger est ouverte…

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Stallone et Simon

Presque fictif (8-2) Il fait frais, alors Simon travaille. Il porte les ongles longs, les trempe périodiquement dans une petite bassine d’eau, et, penché en avant, la poitrine couvant son œuvre maintenue sur le trépied par un poids en bois, il tresse, en silence. Il fait frais, la fenêtre surveille le village, on respire plus…

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Montecristi, 1942

Presque fictif (8-1) Il arrive à Montecristi un jour de pluie, en descendant d’un bus au petit matin, un chapeau de feutre sur la tête. Un bus qui a traversé des collines vertes se perdant dans la brume, dans l’humidité extrême. Des gens le croisent sur la rue qui monte, les bras serrés contre le…

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Milieu du monde

L’annonce d’une mort arrive toujours comme une météorite. Lorsqu’elle survient dans une auberge de jeunesse, un matin d’électro à plein tube, s’y ajoute une couleur surréaliste qui ébranle les certitudes. Le monde est si vaste ; or il semble soudain rétrécir, comme un décor de carton. L’encre n’a guère coulé, depuis une semaine, le temps de…

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Vulcanologues

Sur le volcan Cotopaxi, un 12 janvier. Un BARBU descend d’un bus. Un PÈRE et un FILS aussi. LE BARBU [pour lui-même] : « Alors voyons voir. Le sommet le plus haut de mon pays culmine à 1038 mètres. Sur le continent auquel je suis censé appartenir, là où ils boivent du vin (quelle idée), ça monte…

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L’émeraude et le mariole fatigué

Presque fictif (7) José Luis a la barbe clairsemée, de la crème solaire sur le visage et une tête de mariole. On dirait à sa lèvre gercée qu’il se l’est ouverte en tombant, hier soir, après avoir bu trop de rhum, mais il n’y avait aucune bouteille en vue, lorsqu’on l’a aperçu jouer aux cartes…

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