L'encre de Patagonie » Pataphysique http://www.mou.ch/matthieu/wordpress Matthieu, la plume et l'Amérique Fri, 23 Aug 2013 08:17:13 +0000 fr-FR hourly 1 http://wordpress.org/?v=3.4.2 Sous-marins argentins http://www.mou.ch/matthieu/wordpress/?p=942 http://www.mou.ch/matthieu/wordpress/?p=942#comments Mon, 22 Apr 2013 21:15:34 +0000 matthieu http://www.mou.ch/matthieu/wordpress/?p=942 Bariloche

Bar y loche

Bar et loches

Bar, hello, che!

Bas résille, hochets

Baresi, Yoshi

Bar-mitzvah, yogi

Basses murailles, Ogi

Basse-cour, aïoli

Bah, c’courant, au lit!

Black currant, coulis

Blague courte, en coulisses

Bague d’outre-odalisque

Bagou doux d’Obélix

Ragoût dodu, Félix

Beaucoup d’os, d’hélices

D’aucun don, d’alèses

Dagues et gonzes, à l’aise

Daniel, Gonzalez.

 

(Ecrit en attendant le bus n°72 à destination de l’aéroport de Bariloche, en débarquant sur le tarmac duquel Daniel me rejoint pour m’accompagner presque jusqu’à la fin. Et très humblement dédié à Nicolas Lambert, aussi.)

Par tous les Saints! Peulla Pas loin Lago Frías El Tronador Lago Nahuel Huapi El Submarino llegó! ]]>
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Et soudain, surgit face au vent http://www.mou.ch/matthieu/wordpress/?p=814 http://www.mou.ch/matthieu/wordpress/?p=814#comments Wed, 06 Mar 2013 16:07:10 +0000 matthieu http://www.mou.ch/matthieu/wordpress/?p=814 Lima, début mars. Une journée dans la vie de deux intrépides découvreurs de mondes.

A 9h, tels Chuck Norris, ils se lèvent. Allez, 9h30.

A 10h30, tels Schwarzie, ils nettoient la plage Waikiki de Lima de leurs mains nues.

A 11h47, tels le commandant Cousteau, ils épousent l’élément marin et atteignent l’hyperespace, tellement que ça décoiffe.

A 14h24, tels James Bond, ils se bouffent un ceviche mixto, pour 6 euros, oh la lalalalala, à faire saliver un végétalien, oh la lalalalala.

A 17h12, tels Bob Morane et Charlie Sheen, ils sauvent Londres et le monde. Et au septième jour, ils burent une mousse.

A 17h56, tels Goldorak et K2000, ils s’envolent vers de nouveaux horizons. Tin tintintintintintintin, tin tintintintintintin.

 

Un beau paquet de merde Tel Jack Johnson Tel Tom Cruise Oh la lalalalala Hasta la vista, baby Tel Chuck Norris Hop Hop aussi ]]>
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Vulcanologues http://www.mou.ch/matthieu/wordpress/?p=666 http://www.mou.ch/matthieu/wordpress/?p=666#comments Tue, 15 Jan 2013 23:02:33 +0000 matthieu http://www.mou.ch/matthieu/wordpress/?p=666 Sur le volcan Cotopaxi, un 12 janvier. Un BARBU descend d’un bus. Un PÈRE et un FILS aussi.

LE BARBU [pour lui-même] : « Alors voyons voir. Le sommet le plus haut de mon pays culmine à 1038 mètres. Sur le continent auquel je suis censé appartenir, là où ils boivent du vin (quelle idée), ça monte jusqu’à 4810 mètres, paraît-il. La température d’une pinte, actuellement, est de 5°C chez moi ; extérieure, de 3°C. Ici, dans ce pays où ils boivent de la bière transparente (quelle idée), il fait plutôt 15°C à 3000 mètres. »

Il commence à monter.

LE BARBU [le mollet dru] : « Voyons donc la donnée numéro 1 : chez moi, je sors en tee-shirt, parce qu’on ne sait jamais quel temps il va faire, il peut pleuvoir des chopes cinq minutes après le grand soleil. Il suffit d’en boire une ou deux, des chopes, pour s’en foutre, de toute manière. Donnée numéro 2 : dans ce pays où ils boivent de la bière transparente (quelle idée) et où il fait 15°C, je vais monter à 5000 mètres, au commencement du glacier du plus haut volcan en activité du monde, ils veulent sans doute dire de leur pays, les buveurs de pisse de coq. Donc, donnée 1 + donnée 2 = conclusion : je monte en tee-shirt, parce qu’il risque de faire aussi froid que chez moi, à 5000 mètres, mais aussi en shorts, parce qu’il va sans doute faire plus chaud que chez moi, dans ce coin des Tropiques ! »

Il monte à 5000 mètres d’altitude. Le PÈRE et le FILS aussi, en marchant sur la cendre, la pierre, l’écume, la lave et la glace.

LE PÈRE [au fils] : « Regarde voir, machin. »

LE FILS [à machin] : « Tu n’as pas froid, non ? »

MACHIN [pour la postérité] : « Non, p’tit gars. J’aurai froid ce dimanche, quand je rentrerai en Irlande. »

Première rencontre Justin et Diego El padre Almuerzo à 4800 Guide pro Vertige et fumées Vertige et amplitude La ville en montagne Ouverture Pas de parapluie Ça va plus vite à la descente Faune locale Depuis en bas Lago Limpiopungo The rare auld times ]]>
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Poste restante http://www.mou.ch/matthieu/wordpress/?p=590 http://www.mou.ch/matthieu/wordpress/?p=590#comments Sat, 22 Dec 2012 05:15:16 +0000 matthieu http://www.mou.ch/matthieu/wordpress/?p=590

Bogotá-Medellín, 18-19 décembre.

Il vous reste quelques heures à Bogotá ? Pourquoi ne pas envoyer un paquet à votre neveu pour Noël, avant d’embarquer pour dix heures de bus à destination de Medellín ?

C’est l’après-midi, il pleut des hallebardes, vous traînez une petite mélancolie à l’idée de quitter cette ville de gaz d’échappements et de librairies. Cette ville et ses métrobus qui vomissent leurs passagers sur des quais de métal, ses taxis volubiles « si moi j’étais backpacker, j’aurais un chino (gamin) dans chaque pays », ses cafés-galeries où l’on entre en transe par la salsa, ses riches jeunes diplômés qui ont du travail mais s’emmerdent un peu, ses gardes de sécurité à moitié assistants sociaux, sauf ceux qui ont des mitraillettes interminables, dans le quartier de Rosales, près d’une résidence du président Santos, mais qui jouent sur leur smartphone, parce que le loup n’y est pas.

Oui donc, c’est l’après-midi, quelques jours avant Noël, il est temps d’envoyer un cadeau à votre neveu de bientôt six ans. Vous avez le jouet. Vous avez l’enveloppe. Vous avez l’adresse. Et même une dizaine de cartes postales et de vœux que vous traînez depuis une semaine dans votre sac et même s’il est de marque Supersac, ce n’est quand même pas le sac d’Houdini, c’est bien de le vider de temps en temps, d’ailleurs il y a un vieux ticket de métro marseillais qui traîne, vous n’auriez pas fauché ce Supersac à votre superfrangin ?

Bref, vous avez le jouet pour votre superneveu, vous avez donné un bel air rafistolé digne d’un oncle d’Amérique à votre enveloppe grâce à l’inefficacité d’un rouleau de scotch bon marché de la papeterie Panamericana (7e avenue), et ensuite ?

C’est très, très facile. Il n’y a pas de service postal en Colombie. Que des coursiers privés du style FedEx. On vous a indiqué que l’un d’entre eux se trouvait à côté du Musée de l’Or. Vous vous renseignez auprès d’un vendeur dans un marché d’artisans. Vous dites : paquet à envoyer, il sourit. Vous dites : courrier, poste, il répond : Internet ? Vous dites : lettre, carte postale ? Envoyer ? Il sourit et dit qu’il n’est pas sûr de comprendre. Vous sortez de votre Supersac les cartes et le paquet, il dit : ah ! et demande à sa collègue, qui demande au garde de sécurité à moitié assistant social, qui vous envoie deux rues plus loin, chez Servientrega. Chez Servientrega, on vous informe que l’envoi du superpaquet vous coûterait 60 francs et qu’il vaut mieux essayer ailleurs, par exemple chez le concurrent Deprisa. Rien de plus simple. Vous longez deux rues de plus et vous voilà chez Deprisa (qui signifie « vite »).

Comment ça va ? vous demande le monsieur à lunettes avant de vous informer que chaque carte postale vous coûtera 7 francs pièce à l’envoi et arrivera quatre à cinq semaines plus tard. Vous avez une tête de merlan frit, alors le monsieur à lunettes vous propose de tout envoyer en recommandé à une seule adresse, les cartes et le paquet, pour que l’heureux destinataire se charge de répartir le contenu, lorsqu’il le recevra dans trois (ou quatre) jours. Et tout cela pour 50 francs. Facile. Oui bon, vous dites, c’est d’accord. Très bien, dit le monsieur à lunettes. J’ai besoin de votre passeport s’il vous plaît. Pour envoyer une petite voiture et des cartes postales ? Oui. Vous ne l’avez pas. Très facile, il est passé dix-sept heures, le temps d’aller le chercher à l’hôtel, la grille sera retombée sur l’entrée de Rapidos & Cie. Rien de plus simple, vous rentrez manger un plat de riz, et vous réessaierez à Medellín.

A Medellín, rien de plus facile, après avoir regardé Gladiator dans le bus de nuit, vous vous rendez à l’office Plusvitequeça planté dans le parking du centre commercial du quartier bourge où se terrent les auberges de jeunesse. Vous avez de nouveau oublié votre passeport. Mais ce n’est pas grave, votre ami portugais signera pour vous. Huit fois. En déposant, huit fois également, son empreinte digitale sur les feuilles de la bureaucratie anti-drogue que la dame qui vous a fait déballer la petite voiture, et évaluer monétairement chaque carte postale, lui soumet.

Vous lui tendez, à la dame, deux billets de cinquante mille pesos et la regardez fourrer les cartes et le paquet défistolé dans une grande enveloppe UPS. Voilà. Votre ami a l’index tout mauve. Rien de plus simple : vous avez envoyé un paquet depuis la Colombie.

Photos de Fernando Rojas

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New York Domino http://www.mou.ch/matthieu/wordpress/?p=479 http://www.mou.ch/matthieu/wordpress/?p=479#comments Tue, 27 Nov 2012 18:51:23 +0000 matthieu http://www.mou.ch/matthieu/wordpress/?p=479 Bon, se dirent les Bananes, et si au lieu de deviser de Malcolm Gladwell , d’Habermas et de Chewbacca, on allait faire un tour chez nos amis les hipsters ?
Ronron des rues paisibles, des arbres d’automnes, des barbiers à lunettes larges, des magasins de fausses vieilles caméras et de vrais vieux vinyles ;
On mangera des Hot-Dogs chez Crif, à Williamsburg et à l’East Village,
On entrera dans une cabine téléphonique à l’intérieur de chez Crif, on appellera le « 1 » pour voir une porte s’ouvrir au fond de la cabine sur un bar secret trop hip où l’on boira des cocktails au bacon distillé et au beurre de cacahuètes, et on enchaînera avec un autre bar secret où une bibliothèque cache une deuxième salle encore plus hip mais, bananes non admises, on n’y aura pas accès ;
Key Lime, en fait, c’est incroyable comme goût de cheesecake, onctueux et frais, à SoHo, chez Eileen un peu débordée par les commandes de Thanksgiving !
Les batteurs, guitaristes, chanteurs et saxophonistes des trottoirs et des quais, c’est pas rien, quand même, on se surprend à fredonner Allelujah
Y songes-tu, quand tu dégustes ton India Pale Ale des bières Firestone, ou ton donut au crumble à la pomme ? Un peu, non ? Et quand tu es pris du frisson du Tout, tout faire, tout lire, tout vivre, sur cette île… ?
N’empêche, c’est le paradis, ici, mais un jour fut où New York était un taudis, et on connaît un vieux fils d’Irlandais qui a plus d’une histoire dans son béret sur le sujet.

JFK Airport, 26 novembre 2012

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Géographie rationnelle http://www.mou.ch/matthieu/wordpress/?p=314 http://www.mou.ch/matthieu/wordpress/?p=314#comments Tue, 30 Oct 2012 13:09:26 +0000 matthieu http://www.mou.ch/matthieu/wordpress/?p=314

« L’Espagne n’est pas l’Ouganda ! »
Le Premier ministre espagnol.

« L’Ouganda ne veut pas être l’Espagne ! »
Le ministre des Affaires étrangères ougandais.

« L’Espagne n’est ni l’Irlande, ni le Portugal ! »
L’ex-ministre espagnole des Finances.

« Le Portugal n’est pas la Grèce ! »
Un hebdomadaire britannique.

« La Grèce n’est pas l’Irlande ! »
L’ex-ministre grec des Finances.

« L’Irlande n’est pas en territoire grec ! »
Le secrétaire général de l’OCDE.

« La Grèce est le Portugal ! »
Manuel Arriaga et Matthieu Ruf, 28 octobre 2012.

Lisbonne, le 28 octobre.

Soit x une ville du globe.

x = Madrid – Kampala – Madrid – (Dublin + Lisbonne) + Lisbonne – Athènes – Dublin – Athènes + Lisbonne.

x = Lisbonne – Kampala – (Dublin + Lisbonne) + Lisbonne – 2 Athènes – Dublin.

x = Lisbonne – Kampala – 2 Dublin – 2 Athènes

x = o – k – u – b – a – t.

x = ­­– b – u – k + o – t – a.

x = Bogotá.

Et ils décidèrent d’aller en Colombie (fin novembre).

 

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Les acronymes anonymes http://www.mou.ch/matthieu/wordpress/?p=109 http://www.mou.ch/matthieu/wordpress/?p=109#comments Fri, 19 Oct 2012 09:00:23 +0000 Florian http://www.mou.ch/matthieu/wordpress/?p=109 Pataphysique

Hendaye, jeudi 18 octobre

C’est avec joie que nous vous livrons ci-devant le mode d’emploi pour réussir une réunion des Acronymes anonymes. Premièrement, quittez un lit douillet après y avoir dormi trop peu de temps, et courez prendre un train. Débarquez dans un port frontalier doté d’une vaste plage sur laquelle déferlent des rouleaux bien enlevés. Faites-y du surf, à jeun. Une fois que vous avez du sel jusqu’au bout du dernier de vos cils et plus un iota d’énergie, ramenez les planches et croquez quelques pâtes carbonara au restaurant du magasin Tribord (2000 m2 de produits nautiques!). Munissez-vous du jeu de société  »Mixmo », et extrayez, une à une, trois lettres à la fois du petit sac en tissu. (S’il n’y a pas de « Mixmo » à proximité, le « Scrabble » est conseillé.) Alors, vous verrez apparaître devant vous, par magie, une ribambelle d’acronymes d’organismes et associations en tous genres qui n’attendaient que vous pour enfin recevoir l’intérêt qu’ils méritent. Vous apprendrez ainsi à connaître l’Association Ouzbèque Internationale, la fameuse Association Internationale Associative, le consortium Bienne-Neuchâtel-Jura ou même l’Espace Téléphonique Kazakh. Ensuite, vous pourrez marcher trois kilomètres avec deux sacs sur le dos jusqu’à la prochaine gare, et vous dire que, finalement, vous avez assez bien réussi votre journée.

N.B. Il est aussi possible de célébrer les Acronymes anonymes en se préparant à sortir manger des pintxos (tapas) dans une ville du pays basque espagnol, en dansant sur Sultans of Swing de Dire Straits.

P.S. Oui, il y aura peut-être une photo de nous en combinaison moulante.

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